Un chantier bénévole organisé par les Amis de la Conf’ Alsace
Suite à un dégât dramatique à la ferme du Marais Vert (Wilwisheim), qui a gravement déséquilibré la gestion de la ferme (perte de 180 volailles), le chantier de rénovation du grillage à poules a été réalisé avec tou·te·s les bénévoles disponibles.
Une journée pour placer la totalité des piquets avec plots béton sur le pourtour de l’enclos : mission accomplie !

Récit de l’aventure par Myriam :
Le samedi 19 octobre, nous étions une vingtaine de bénévoles à prêter main forte
pour les travaux. Donc, me voilà partie à sept heures presque pile, avec Raphaëlle et deux autres ami.e.s en direction de Wilwisheim près de Saverne. Après une demie-heure de trajet, nous arrivons, saluant avec bonne humeur Anne Flore et Pierre Luc Laemmel et leurs enfants de la ferme du Marais Vert ainsi que Marie Jeanne et Christian Vincent du Collectif des Luttes Paysannes et Citoyennes, déjà en train d’installer barnums et tables pour le café de l’accueil.Pour nous mettre en forme, voici donc des gâteaux confectionnés par Marie Jeanne et des croissants tout frais offerts par Anne Flore.
Enfin, petit à petit, les participants au chantier sont arrivés.

Encouragés par ce moment convivial, nous nous dirigeons à pied vers le champ où nous voulons effectuer les travaux, les outils et la pelleteuse suivent, chargés dans des camionnettes. Sur place, malgré un temps doux et sec, le sol est détrempé. Pierre Luc nous suggère de former plusieurs équipes qui se mettent bientôt au travail. Une grande partie de la petite tranchée qui entoure le parc a déjà été creusée les jours précédents, notre mission est d’y placer des trous carrés plus profonds, de trente centimètres sur trente pour y couler le béton qui maintiendra la base des nouveaux poteaux du grillage. Deux équipes se répartissent avec pelles, bêches et pioches, c’est parti ! Une autre équipe s’occupe de préparer et d’acheminer le béton,une troisième, tout en haut du champ, près du poulailler, se charge d’enlever le reste de l’ancienne clôture et de faire à la place une tranchée avec la pelleteuse. Cette tranchée servira à enterrer en partie le grillage pour empêcher des prédateurs d’entrer par-dessous.

Plus tard, nous essayerons d’ailleurs de récupérer une partie de cette ancienne clôture pour la placer provisoirement autour du poulailler. Cependant, qu’est-ce qu’elle nous donnera du fil à retordre pour la maintenir avec des poteaux, à cause d’un ancien remblais truffé de pierres dans cette partie du terrain. Mais la persévérance des ouvriers d’un jour aura eu le dessus !
Ceux qui installent les poteaux mesurent et marquent les intervalles qui doivent absolument être réguliers entre les poteaux. De même, ils doivent être plantés droits grâce au niveau à bulle et tous dépasser du sol à une même hauteur, pas facile...
En fin de matinée, malgré une pause-goûter, nous avons déjà bien avancé : heureusement !
En effet, la moité des bénévoles doit s’en aller en début d’après-midi.

À la ferme, Marie-Jeanne et Christian nous attendent pour l’apéro avec bières et vins de qualité, soutenant diverses luttes. Une délicieuse soupe de légumes suit, réconfortante, puis une fabuleuse blanquette de veau de la ferme vosgienne de leur fille, Émilie. Après bien des palabres, en fin de repas, nous savourons salade et Munster avec pain, bio, comme la plupart des mets que nous avons dégustés. Pour terminer, un café des rebelles d’Amérique du sud et pour les plus gourmands, il reste un peu du fameux gâteau de Marie Jeanne. C’était fort agréable de se sentir si bien soutenu⋅e⋅s par des personnes engagées et généreuses ! Et oui, nos deux compagnons de luttes ont tout préparé la veille et se sont levés très tôt se matin ! Le Collectif des Luttes nous a offert ce repas pour nous soutenir en tant que bénévoles dans notre action.

À présent, il est temps pour notre petit groupe de reprendre la route vers Strasbourg.
Seule ombre au tableau, l’une d’entre nous se rendra compte un peu plus loin que le téléphone portable qu’elle cherche est tombé dans le seau d’eau lorsqu’elle s’est lavée les mains. Contrairement à ce que nous avons espéré, il ne sera plus récupérable ! Dommage ...
Le soir même, nous recevons un sms d’Anne Flore qui nous remercie de l’avancement des travaux :
à une vingtaine de personnes, nous avons bien préparé le terrain ! Dans quelques jours, nos ami.e.s paysan.ne.s pourront poser le nouveau grillage qui protégera efficacement poules et poulets !